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Martin Gaudreault et sa compagne Johanne Bouchard à la réception pré-gala de l'Ordre du Bleuet, le 14 juin 2019 à Jonquière. ©OB - Andrée-Anne Lachaine photographie |
Lors de la rédaction des textes de présentations des lauréats, ceux-ci reçoivent un questionnaire à remplir, afin d'aider les rédacteurs à mieux cerner le personnage. Chacun peut répondre ou non aux questions posées. Le but étant de confirmer certains points biographiques et de recueillir des souvenirs pouvant personnaliser davantage leur présentation.
Avec ce bel enthousiasme qu'on lui connaît désormais, Martin Gaudreault nous a livré un récit dont nous nous sommes inspirés. Cependant, il n'était pas possible de tout retenir. Et pourtant, son texte était riche d'informations et d'anecdotes que beaucoup auraient plaisir à connaître. Permission lui fût demandée de publier son texte sur ce site qui lui est dédié, au titre de Membre de l'Ordre du Bleuet.
Martin Gaudreault
Il était une fois…..
Né le 25 octobre 1959 à Roberval, ce Robervalois pure laine a
un attachement profond à sa ville et surtout à notre région. À la blague, j’aime
rappeler à nos Montréalais que la métropole est en banlieue de Roberval, car
sans nous, Montréal ne serait peut-être pas aussi développé à plusieurs
niveaux….
Voilà, la table est mise pour découvrir cet
artiste-photographe, passionné de lumières et des grands espaces.
Les
origines
Troisième enfant d’une famille de deux, mon frère Jean étant
décédé en bas âge (6 mois) j’arrive
comme le disait ma mère «sur le tard». Le cadeau du ciel étant arrivé alors que
Florence (ma mère) avait 40 ans. Ma sœur Claire ne pouvait demander mieux,
avoir un petit frère dont elle serait l’ainée de 11 ans.
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Grands-parents maternelles et parents de Martin Almas et Florence |
Mes parents sont originaires de Saint-Gédéon. Ma mère Florence
Morissette est la fille de Joseph Morissette, figure bien connue du village car
il y possédait le magasin général. Dans cette famille, on y jouait du piano, on
y faisait de la peinture et on y chantait. Parfois, un certain René Richard y venait
faire son tour……Mon père Almas Gaudreault, né à Causapscal en Gaspésie arrive
vers l’âge de 8 ans avec toute la famille dans le rang des Îles de
Saint-Gédéon.
Maman sera femme à la maison mais elle sera une grande
bénévole pour les Dames de Sainte-Anne. À cette époque, elle sera impliquée à
la Fabrique Saint-Jean de Brébeuf, préparant avec rigueur les célébrations
religieuses marquant l’année. Elle était passionnée par la peinture et le
dessin. Elle aimait le théâtre, mais devait se satisfaire des pièces présentées
au «Beau Dimanche» Elle décèdera de la maladie d’Alzheimer en 2014 à l’âge plus
que vénérable de 94 ans et 10 mois. Maman sera une femme très résiliante malgré
la maladie qui l’aura frappée à différentes époques. Je me considère très
privilégiée, car malgré la maladie d’Alzheimer, elle m’a toujours reconnu
jusqu’au dernier moment.
Papa sera boucher chez Armand Guay, épicerie de quartier qui a
fait sa marque à Roberval. Pour lui le service à la clientèle était sa marque
de commerce, tout le monde disait d’Almas que son sourire et sa bonne humeur
contagieuse faisaient de lui un homme de bon commerce. Malheureusement, la
maladie mettra fin à sa passion à l’âge de 59 ans. Suite à ses problèmes de
santé, il restaurera des meubles anciens pratiquement jusqu’à son décès, 10 ans
plus tard. Il était un passionné de Jazz (Benny Goodman, Ella Fitzgerald, Dean
Martin, etc.) et de Tino Rossi. De sa voix de ténor, il s’amusait à pousser la
chansonnette. Bien que notre famille ne fût pas très fortunée, nous n’avons
jamais manqué de rien. La bienveillance, la résilience, le bonheur des petits
riens, le partage et le respect font partie des valeurs principales que nous
ont légués nos parents. C’est en partie à travers eux, que les contours de ma vie
d’adulte se dessinera….
Le petit
Martin
Étant arrivé sur le tard, 11 ans me sépare de ma sœur, je n’ai
que peu de souvenirs de sa présence à la maison. Je débute l’école et ma grande
sœur est presque partie de la maison, poursuivant ses études à l’École des
infirmières d’Alma. À la fin de ses études, elle quittera la région
s’installant à Québec pour y faire une brillante carrière comme infirmière et gestionnaire
appréciée. Malgré l’éloignement, ma sœur et moi avons toujours eu une
excellente relation. Comme dans toute famille, il y a eu des moments nuageux,
mais le soleil a toujours su traverser et tenir au chaud l’esprit familial.
Mon enfance se résumera à travers l’amour de mes parents et de
mes grands-parents maternels. Je n’aurai pas eu le privilège de connaître mes
grands-parents paternels, ces derniers étant décédés bien avant ma naissance.
Mes parents ont su me donner tout l’amour et l’attention qu’un enfant pouvait demander.
Parents attentifs, présents, ils ont su me transmettre l’amour de la vie. Mon
enfance ne sera pas compliquée et elle ressemble à l’enfance de biens des
enfants de cette époque. «Becique» à deux roues, hockey dans la rue, cachette
avec les amis, cartes de hockey, lecture des Astérix, Tintin et Spirou,
construction de cabanes dans les «piles de planches de la scierie Gagnon et
Frères». Ces activités ont été le lot de mes passes-temps, bien loin des jeux
électroniques de notre époque. Comme mon père était passionné par son travail,
je l’accompagne au magasin dès l’âge de 8 ans. C’est à ce moment que j’occupe,
sans autorisation parentale, mon premier job d’été. Rapidement, je prends
exemple sur mon père et je deviens un expert de l’emballage de l’épicerie. Les
dames de l’époque m’apprécient, le propriétaire du magasin me demandant de
faire quelques livraisons à la maison. Mon souci du service client m’amène même
à ranger l’épicerie dans les maisons ce qui me génère de généreux pourboires.
Mon salaire de l’époque, 50 sous par semaine et au moins un gros dollar en
pourboire, me permettant l’achat d’un gros sac de bonbons à la cenne et d’un
crème soda bien mérité le samedi venu.
Mes grands-parents possédaient le magasin général de
Saint-Gédéon, pour moi j’étais dans mon élément. J’y passais quelques jours de
vacances pendant la période estivale. Ma grand-mère et tante Aline étaient des
excellentes cuisinières, elle me partageront leurs passions et m’enseigneront
quelques bases de cuisine. Je garde d’excellents souvenirs de cette période de
mon enfance. Ma grand-mère veillait sur
moi, cette bienveillance l’amena à me désigner la place au bout de la table,
près d’elle. Elle aimait bien me chuchoter à l’oreille que «ce n’était pas
grave si je ne mangeais pas toute ma viande, je n’avais qu’à forcer sur le
dessert». J’imagine que je dois mon amour des repas et….du dessert à ma
grand-mère.
Cette période de ma vie a été marquante, car elle évoque des
souvenirs heureux, empreint de moments de partages, d’écoute des «vieux», de
respect, mais de l’amour de l’humain peu importe son âge, son niveau
d’éducation ou ses origines. Ce carrefour des genres qu’étaient le magasin
général ou le magasin qui employait mon père m’ont préparé à faire face à
l’adolescence…..
Avant la
vie d’adulte….
Mon adolescence se passe totalement à Roberval. Je suis un de
ceux qui n’aura pas à faire sa septième année. Suite aux maladies de l’enfance,
j’ai été hospitalisé pendant 6 mois lors de ma première année scolaire, je dû alors
reprendre cette dernière. Ce décalage involontaire, a fait en sorte de me
diriger directement au secondaire après ma sixième année. Mon entrée dans cette
phase de l’adolescence ne se fait pas sans certaines difficultés. La voix mue,
la barbe se manifeste, le corps change. La polyvalente de Roberval, que l’on
appelle la Cité Étudiante m’accueille à partir du deuxième secondaire. Le
manque de place à «l’école d’en haut» nous impose un séjour d’une année à la
Villa Étudiante située au centre-ville de Roberval. Cette école a été
l’Institut familial de Roberval pendant de nombreuses années. Elle deviendra le
Manoir Notre-Dame plusieurs années plus tard.
Le secondaire n’aura pas été un moment facile pour moi. Malgré
des apprentissages difficiles dans les matières plus cartésiennes, je complète
tout de même mon secondaire. Cette période en fût une de découverte, la radio
étudiante m’a permis de renforcer mes intérêts pour la musique et de me
découvrir une passion pour les arts. Rapidement, je m’intéresse à la photo,
mais le manque de moyens financiers repousse cette future passion à plus tard.
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17 ans |
Un peu rebelle, comme bien des ados de cette époque, j’affiche
une longue barbe pendant les quatre premières années de mon secondaire… au
grand désespoir de mes parents.
Mon passage à la radio étudiante du secondaire me révèle que
j’adore les médias. Je m’inscris en Art et technologie des médias au CEGEP de
Jonquière. À cette époque, une grève étudiante a raison de mes moyens
financiers et me force à l’abandon. De retour à Roberval, je réussi un cours
par correspondance en Dessin industriel (technique) et trouve un emploi comme
dessinateur pour une firme d’urbanistes. Je me découvre un grand intérêt pour
l’architecture et le patrimoine bâti, qui ne me quittera jamais.
Quelques années plus tard, je complèterai un baccalauréat à l’école
d’architecture de Québec, option développement économique en revitalisation de
centre-ville. Comme quoi, l’architecture, le patrimoine et la photographie se
complètent harmonieusement.
Jeune je rêvais de posséder un magasin général comme mon
grand-père. J’admirais son quotidien, ses connaissances, son contact avec sa
communauté. Un jour, il décida qu’il était vieux et c’est alors qu’il devient retraité
à l’âge de 88 ans. Il décéda 11 ans plus tard. C’est ce qui explique, en
partie, le fait que j’adore le contact avec le public. Travailler l’été avec
mon père n’était pas une corvée pour moi, mais bien un apprentissage, avec des
bonbons en prime…que demander de mieux!!!
Chez mes grands-parents et mes parents nous avions un contact
fort avec le milieu culturel. Des peintres, des pianistes, des chanteurs ont
fréquenté la maison des Morissette. Mes parents étaient des spectateurs assidus
au Camp musical de Métabetchouan et j’avais le bonheur de les accompagner.
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Oeuvre de René Richard dans le salon des grands-parents |
La
vie de René Richard racontée par ma mère et mes grands-parents m’a toujours
fasciné. Ma mère fut témoin de l’évolution de son oncle René. À chaque été,
elle et tante Françoise passaient quelques jours avec lui à Baie Saint-Paul.
Elles le regardaient peindre et surtout l’écoutait raconter ses aventures de
coureur des bois. À travers les souvenirs de ma mère, j’ai appris comment
regarder la nature, l’apprécier et surtout comment transposer (du moins je le
crois) les émotions qu’elle suscite. Il faut savoir que René Richard était lui
aussi un photographe. Je crois sincèrement que les toiles de René Richard
accrochées au mur du salon de mes grands-parents ont préparé, dans mon
inconscient, ce qui allait devenir ma passion pour la lumière et la
photographie.
Je suis
grand…
Devenu adulte, je fais la connaissance de celle qui nous
donnera deux enfants.
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Martin entouré de ses filles Caroline et Émilie |
Ce mariage verra l’arrivée de deux enfants. Émilie, née
en 1986 et Caroline née en 1988, ces naissances nous plongerons dans le tourbillon
de la vie parentale. Quelle fierté pour moi, de voir ses rejetons grandir et
s’épanouir. Elles quitteront le nid familial pour poursuivre leurs études et ne
reviendront pas dans la région. Cependant, elles sont fières de leur provenance,
elles propageront leur attachement aux «bleuets», l’une en Ontario pendant cinq
ans et l’autre dans la Vieille Capitale. Le piano, le dessin, le chant font
partie de leurs passions autant l’une que l’autre.
Celle qui partage ma vie aujourd’hui, est une femme
extraordinaire. Femme de cœur Johanne Bouchard possède de multiples qualités. Créative,
résiliante, passionnée de psychologie et de bonheur au travail, elle est celle
avec qui il fait bon vivre. L’amour que nous avons l’un pour l’autre goûte le
bonheur.
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Johanne et sa fille Marie-Christine Harnois |
Johanne est une passionnée d’écriture, elle sait traduire en mots les
émotions que ressentent les gens. Ses nombreux articles publiés dans des
magazines, en sont les témoins. Sa grande fille, Marie-Christine est une jeune
femme accomplie. Inhalothérapeuthe, ballerine à ses heures, elle partage notre
vie.
Ma Doudou, mon amour, celle qui partage ma vie, qui
m’encourage, me conseille, celle avec qui je grandis, je te dis MERCI d’être
dans ma vie! Je t’aime ma Doudou!!!
Une vie professionnelle
bien remplie
Peu importe les moments ou les changements d’emplois, je peux
témoigner que j’ai été heureux dans les emplois que j’ai occupés. Que ce soit
comme consultant, directeur général de Rues Principales ou comme enseignant,
j’ai eu le privilège de pouvoir transmettre des connaissances. Même encore
aujourd’hui, à titre de directeur général de l’Office municipal d’habitation de
Roberval, je peux encore « influencer positivement des comportements » et espérer
faire une petite différence. Le succès ne se mesure pas en grande réussite,
mais bien par la multitude de petits gestes que l’on pose et qui peuvent faire
grandir l’humain. Ce leitmotiv me guide depuis fort longtemps, ceci m’a été
légué par mes parents et mes grands-parents.
Engagé dans
ma communauté
Il deviendrait long de faire l’énumération du bénévolat que
j’ai réalisé au cours des années. À titre d’exemple, je suis un des fondateurs (1978)
de la télévision communautaire de Roberval. J’ai été l’un des fondateurs du
Festival d’hiver de Roberval et président pendant quelques années. J’ai aussi
contribué à la fondation de la Société d’histoire de Roberval. En 2017, j’ai
comptabilisé 40 ans de bénévolat et d’implication sociale à Roberval mais aussi
au Saguenay-Lac Saint-Jean et ça continue toujours…
À titre informatif :
Ø Photographe
officiel de la Traversée du Lac Saint-Jean à vélo depuis 2015
Ø Président
de l’Association des directeurs d’Offices municipaux du Québec (2013 – 2015)
Ø Président
de la corporation de la Véloroute des Bleuets (2013-2015)
Ø Membre du
conseil d’administration de la corporation de la Véloroute des bleuets
(2004-2013)
Ø Administrateur
du CRDITED (2012-2015)
Ø Animateur
d'atelier à plusieurs congrès et colloques provinciaux, régionaux et
locaux ;
Ø Conférencier
pour l'Association québécoise d'Urbanisme lors de colloques régionaux en
province ;
Ø 2004
-2013 Vice-président du conseil d’administration de la Véloroute des Bleuets et
ambassadeur-patrouilleur pendant 8 ans.
Ø J’ai
siégé à de nombreux conseils d’administration dont l’énumération ne ferait
qu’alourdir la présentation.
Pour se
rappeler
Parmi les souvenirs et les moments marquants de ma vie, j’en
souligne quelques uns :
· La
naissance de mes 2 enfants, des moments de grand bonheur et de tendresse;
· La
rencontre de ma conjointe actuelle, nous sommes un couple très uni et très amoureux;
· Mon
travail comme directeur général du programme Rues Principales et la complicité
développée avec les Ursulines de Roberval;
· Être un
enseignant, transmettre des connaissances, WOW!!!
· La
médaille d’argent qui m’a été remise par l’Académie Arts, Sciences, Lettres de
Paris en 2017;
· Ma
seconde médaille d’argent remis par Mondial Art Academia dans le cadre du Prix
international des professionnels en art (PIPA). Un jury international m’a remis
cette médaille en janvier 2019;
· La phrase
que mon père m’a dite une année avant de mourir: «Je suis fier de ma réussite
et de mes enfants»;
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Photo Heureux printemps, médaille d'argent Mondiale Art Academia |
Et la
photographie dans tout cela….
Cette passion pour la photographie se manifeste très tôt. Je pouvais
passé des heures à regarder des photographies chez mes grands-parents. Deux de
mes oncles, étaient des passionnées de photos. L’un à Dolbeau y possédait son
studio professionnel, alors que le frère de ma mère avait toujours le « Kodak » à
la main. Ce dernier (agronome de formation) a d’ailleurs réalisé un vrai travail
monastique en photographiant un très grand nombre de bâtiments de ferme sur
tout le territoire du Québec. Il avait le pressentiment que notre agriculture
disparaitrait un jour…
Je me souviens très bien de ma première sortie photographique.
Elle a lieu au Zoo de Saint-Félicien dans le cadre d’une activité scolaire. Armé
de l’appareil de mes parents et d’un film 24 poses Noir et Blanc, (je le
possède encore) je photographie cette extraordinaire journée. Fier petit
bonhomme, je me dis que j’aurai des souvenirs impérissables, côtoyant mes
camarades et en immortalisant cette faune sauvage. Mon rêve s’évanouira au
développement de mes photos, aucune photo correctement cadrée, floue,
surexposée, bref, aucun souvenir papier mais de merveilleux souvenirs
photographiés dans mon esprit.
Immortaliser des moments, des paysages fait partie de mon
univers. Il est vrai que j’ai pris une pose de quelques années car les frais
associés au développement de la photo étant élevé et le temps manquant a mis en
veilleuse cette passion. Avec l’arrivée du numérique, cette dernière a repris
sa place, me permettant d’exposer mon travail un peu partout dans le monde.
Lors d’un vernissage à Forbach en Moselle, il a été fait mention que ma
conception de la photographie ne « se résume pas à l’instant décisif si cher à
Cartier-Bresson, on y retrouve l’importance de la subjectivité, l’émotion de
l’artiste qui nous donne à partager sa vision du monde ». Ces mots appuient ce
que je tente de transmettre comme message à travers mon œil numérique. Les
émotions sont au cœur de cette passion.
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Traversée du Lac - Désert de glace |
Notre
magnifique région du Saguenay Lac Saint-Jean
C’est à l’adolescence que j’ai compris l’importance de notre
région et son influence sur le reste de la province. C’est un conseiller en orientation
scolaire migrant dans notre région qui s’était amusé à recenser nos expressions
typiques. Également, il avait inventorié partiellement les artistes et autres
personnalités qui oeuvraient dans divers milieu. Pensons à Bernard Lamarre,
Lionel Villeneuve, Georges-Henri Lévesque, Louise Portal, Rémy Girard, Michel
Côté, Paul-Arthur Fortin, Jacinthe Côté et plusieurs autres. La multitude de
personnes originaires de la région qui influencent aujourd’hui de par le monde
est assurément décuplée. À la blague, Michel Barrette disait que l’univers
avait été créée ici… Certains diront que je suis très chauvin, mais au fond je
crois sincèrement que notre région, dite ressource, est bien plus que cela. Nous
sommes des développeurs, des précurseurs, des avant-gardistes et des
visionnaires. Paul-Arthur Fortin disait que si nous avions l’esprit d’entrepreneur
des Beaucerons, le Saguenay Lac Saint-Jean serait LA région de la province. L’exode
des cerveaux vers les grands centres aura été bénéfique pour nous…mais surtout
pour les autres. Sans nous que seraient-ils devenus, je vous laisse le soin d’y
répondre… Je suis si fier d’être un bleuet!!!!
Voilà autant de mots, les miens qui sauront vous permettre, je
l’espère de mieux me connaitre.
Amicalement!